Joseph Kabila, le président de la RDC, aux côtés du chef de la diplomatie américaine John Kerry, à Washington
Joseph Kabila, le président de la RDC, aux côtés du chef de la diplomatie américaine John Kerry, à Washington

Par Eric Topona

Au sommet États-Unis/Afrique, les participants parlent commerce et investissement, avec en toile de fond la question du renouvellement de l'AGOA, «l'African growth and opportunity act».

« L'African growth and opportunity act» initié par les anciens présidents Bill Clinton et Georges Bush a été mis en place en 2000 avec pour objectif de faciliter le libre-échange commercial entre les États-Unis et l'Afrique. Elle a surtout permis l'exemption de taxes de produits manufacturés de certains pays africains exportés vers le pays de l'oncle Sam. Le Kenya et l'île Maurice sont cités parmi les grands bénéficiaires. C'est pourquoi, à un an de l'expiration de l'AGOA, les chefs d'État présents à Washington vont plaider pour son renouvellement. Ansoumane Camara est un économiste guinéen. Il milite lui aussi pour la prolongation de ce programme pour permettre à d'autres pays d'en tirer profit. «Premièrement, la plupart des pays africains n'exportent pas beaucoup sur le marché international. Deuxièmement, il y a des pays qui ne comprennent pas assez bien les mécanismes de l'AGOA. Nous voyons un engouement au niveau des exportateurs guinéens qui ont non seulement compris le mécanisme, mais qui souhaitent profiter de cette opportunité. C'est pourquoi des pays comme la Guinée demandent le prolongement du programme.»

14 milliards de dollars d'investissement Promis

Le président américain Barack Obama va annoncer 14 milliards de dollars d'investissement en Afrique Au cours de ce sommet États-Unis/Afrique, le président Barack Obama devrait faire une importante annonce, selon un responsable de la Maison blanche: «plusieurs sociétés américaines vont investir 14 milliards de dollars sur le continent. Ces investissements vont être focalisés dans les secteurs de la construction, des énergies propres, de la banque et des technologies de l'information.» Cependant, sur le terrain, on constate une faible présence des entreprises américaines en Afrique. Cette faible représentation s'explique, d'après Ansoumane Camara, par le fait que «le coût des productions au niveau des entreprises américaines reste encore très élevé, notamment le coût lié aux facteurs travail, quand on fait la comparaison avec les entreprises chinoises, qui produisent à des coûts relativement faibles. L'autre raison, c'est l'étroitesse du marché africain. Les populations étant pauvres, le marché reste très étroit pour les entreprises américaines.» Les échanges entre la Chine et les pays africains ont atteint 210 milliards de dollars en 2013, contre 85 milliards de dollars entre le continent et Washington.

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