Paul Kagamé
Paul Kagamé

Depuis quelques jours, le régime montre des signes de fébrilité et a déjà procédé à l’arrestation de trois hauts gradés de l’armée. Ce wee-kend, l’ancien chef de la garde présidentielle a été mis aux arrêts. Que reproche-t-on au colonel Tom Byabagamba?

Par Eric Topona

L’arrestation de l’ancien chef de la garde présidentielle rwandaise a été rendue publique par un quotidien pro-gouvernemental rwandais. Le "New Times’’ révèle que le colonel Tom Byabagamba, ancien chef de l’unité terroriste du ministère de la Défense, est soupçonné d’être impliqué dans des "crimes contre la sécurité de l’Etat’’. Une arrestation qui selon le journal, entre dans le cadre de l’enquête sur l’affaire impliquant deux officiers à la retraite, le général Frank Rusagara et le capitaine David Kabuye, lesquels ont été arrêtés en début de semaine dernière. Comment peut-on analyser ces différentes arrestations ? Des analystes estiment que l’arrestation de ces officiers supérieurs n’est pas liée à l’opposition rwandaise en exil. Le CNR, le Congrès national rwandais, est un mouvement qui a été fondé par des officiers supérieurs de l’armée, entré en dissidence avec Paul Kagamé. D’autres sources parlent d’une "épuration interne’’, en vue de restaurer une certaine discipline dans les rangs du parti au pouvoir, le Front patriotique rwandais. Ces derniers temps, le régime de Kigali a montré des signes de radicalisation. En avril dernier, un musicien, une journaliste et deux anciens soldats avaient déjà été arrêtés. Ils étaient accusés d’avoir ourdi un attentat pour venger la mort de l’un des fondateurs du CNR, Patrick Karegaya, qui a été assassiné cette année en Afrique du sud.

Retour à l'accueil