Tchad : Acculé, le MPS passe par la méthode forte

Par Armand Djimassal à N'Djamena.

Le 20 mars prochain, débute officiellement la campagne électorale en vue de la présidentielle du 10 avril. Rudement mise en minorité, à travers tout le pays, le MPS, Mouvement patriotique du Salut au pouvoir a décidé de changer de stratégie. Y compris, la méthode forte. Histoire de prendre de cours ses adversaires, qui ont une longueur d’avance au sein de l’opinion. Et c’est justement le dimanche 20 mars que le MPS organisera son meeting qualifié de « populaire », pour ouvrir la campagne électorale. Meeting prévu à la Place de la Nation de N’Djaména. Convaincu de leur impopularité, et du vent défavorable qui souffle en ce moment, les thuriféraires du parti de Bamina ont décidé d’user de tous les artifices, pourvus qu’ils soient efficaces, pour remobiliser la troupe. L’information a déjà été publiée le 16 mars dernier par notre compatriote Daniel Ngadjadoum, sur sa page Facebook. Au cours d’une réunion à laquelle, ils étaient conviés, les chefs des carrés de la ville de Ndjamena ont été sommés de venir le dimanche 20 mars à la Place de la Nation avec au moins 50 personnes : « Celui qui ne viendra pas avec 50 personnes sera identifié et traité comme tel », ont averti les zélateurs, les laudateurs, les plus obséquieux du MPS. Ces chansonniers du MPS, ont pour nom, Mme Madidjian Padjia Ruth, secrétaire général 1ere adjointe du MPS, Abba Djida Mamar secrétaire général du bureau du conseil communal de N'Djaména du MPS, Hassan Sylla Bakary, entre autres. Les tchadiens sont prévenus, les adversaires du président sortant aussi. Les âmes éprises de liberté et de démocratie, également.

Retour à l'accueil