, , Contributions septembre/octobre 2016

Gilles Olakounlé Yabi

« Nos régimes peuvent être dits démocratiques mais nous ne sommes pas gouvernés démocratiquement. C’est le grand hiatus qui nourrit le désenchantement et le désarroi contemporains… A l’âge de la prédominance du pouvoir exécutif, la clef de la démocratie réside dans les conditions du contrôle de ce dernier par la société. C’est donc le rapport gouvernés-gouvernants qui devient l’enjeu majeur… Le problème est que la seule réponse qui ait actuellement été apportée à cet impératif s’est limitée à l’élection de la tête de cet exécutif. Ni plus ni moins. Ce qui ne saurait suffire, tant nous voyons dans le monde de présidents élus qui sont bien loin de se comporter en démocrates. »

Cette citation issue de l’essai « Le bon gouvernement », le dernier ouvrage en date de Pierre Rosanvallon, me paraît dire tout ou presque sur l’état de l’idée démocratique dans toutes les régions du monde. Si je me suis intéressé à ce livre d’un universitaire français au point de le lire l’an dernier dans son intégralité, exercice laborieux qui n’a jamais été mon fort, c’est parce que la question du choix des systèmes politiques en Afrique me paraît absolument fondamentale pour l’avenir des différents pays du continent.

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